Ce qui s’est passé dans la rue d’Aubagne le 5 novembre dernier a laissé une trace dans la ville et dans les esprits.

La fracture de la ville est visible, Marseille s’est effondrée.

S’il reste difficile de l’avouer aujourd’hui d’un point de vue éthique, c’est avec effroi que nous avons constaté que ces terribles incidents du 5 novembre nous ont permi d’aiguiller mais aussi fatalement d’appuyer les propos que nous avons tenté d’exposer dans nos recherches préliminaires. (Extrait Manifeste)

Il est impossible de ne pas travailler sur cette zone car c’est un élément déclencheur de la création de 14+1.

Notions préalables

  1. L’éthique

Entre la chute des logements rue d’Aubagne, l’état du bâti et l’exclusion des habitants de leur logement Noailles est en deuil. Nous allons agir dans un quartier meurtri. Le quartier est en fin de vie, il est de notre rôle de l’amener à la révolution. Toutefois il paraît essentiel d’accorder un devoir de mémoire à ce dernier. Garder des traces. Construire l’avenir avec l’histoire et le respect du passé.

       2. La participation + considération de la population

Noailles doit être l’amorce d’un nouveau système de construction de la ville. Ce doit être le point de départ d’une nouvelle idéologie. La cohésion citadine s’étant formée à la suite des évènement du 5 novembre peut être une source moteur du projet car elle rassemble des personnes d’origines différentes mais rencontrant les mêmes difficultés. La cohésion citadine doit être prise en considération dans le projet de la rue d’Aubagne et dans l’ensemble de la construction du centre-ville. C’est en de manière participative que l’on débute notre démarche de projet.

Quel futur possible pour la rue d’Aubagne ?

Une construction collaborative

  1. Mémorial  ?
  2. Projet bâti (utilisation de la boîte à outils dent creuse) ?
  3. Évènement ?
  4. Mémorial

Les monuments commémoratifs sont généralement commandés et construits pour des raisons assez nobles. Ceux sont des manifestations magistrales d’un type d’architecture capable de racheter et d’inspirer.

Un appel à proposition peut suscité une indignation de la part de la communauté, architectes, citoyens, victimes de la tragédie…

Un mémorial serait une considération de l’événement tragique du 5 novembre et permettrait aux personnes de se recueillir sur le site, de ne pas oublier.

L’inconvénient et qu’un mémorial “standard” ne permettrait pas au centre ville d’aller de l’avant. Cet endroit du centre ville serait verrouillé.

Vers la résilience urbaine ?

Dépassant la résistance, ce concept désigne la qualité de pouvoir se reconstruire après un choc, d’être capable de se relever et de continuer à avancer.

Cet évènement restera un drame, mais il servira pour avancer et construire.

→ Permettre aux personnes de se recueillir, devoir de mémoire

→ Ne pas figer un lieu dans un moment de l’histoire, permettre l’évolution

  1. Projet bâti / structure capable (utilisation de la boîte à outils dent creuse) ?

Nous ne sommes pas dans le cas d’une dent creuse ordinaire, l’utilisation de la “boîte à outil” serait irrespectueux dans le cas de la rue d’Aubagne. Certes on peut garder des caractéristiques de formes ou d’envie, mais cette endroit nécessite une attention toute particulière.

Le projet bâti se doit être dans un processus de partage. Construire au pavillon qui ensuite peut se développer avec un échange avec des habitants.

Un projet par phase peut être la solution. Pavillon + Salle dédié au collectif du 5 novembre qui s’étend ensuite selon les besoins dans une structure capable. (Permettre le renouvellement et la transition vers de futurs besoins).

  1. Ouverture du Coeur d’ilôt + Évènement + Pavillon dans RDC 69 (atelier collectif du 5 novembre)

Il s’agit ici d’inscrire une nouvelle dynamique dans ce quartier de Noailles et de faire du lieu tragique un point fédérateur des actions du quartiers. Pour cela, on vient réinvestir le RDC du 69 rue d’Aubagne avec et pour le collectif du 5 novembre.
L’étape suivante et d’ouvrir le coeur d’îlot et ainsi retrouver une respiration dans la densité élevé de Noailles. On peut alors envisager de nouvelles interactions entre habitants et passant, ce qui peut poser la question des nouveaux espaces, publics et privés qui seront traités dans les semaines de recherches futures.